À L'ITALIENNE
Le trajet en train de Genève jusqu’à Venise avait pris toute la nuit. Il était aux alentours de huit heures du matin lorsque je me suis réveillé au son du crissement des wagons ralentissant. Comme si de rien n’était, le train s’immobilisa doucement aussitôt arriver au quai de la gare. C’est à ce moment qu’une voix informatisée annonça notre arrivé à destination. Équipé d’un simple sac à dos contenant que l’essentiel, j’empoignais ma canne et me préparais à sortir de l’engin avec le reste des passagers. Je m’étais foulé la cheville droite lors d’un bête accident. Je courrais sur le trottoir rendu glissant par la pluie lorsque j’ai glissé. La douleur avait été atroce sur le coup. Un passant qui m’avait entendu crier avait immédiatement appelé les secours. Au final, le médecin m’avait dit que je n’avais rien de cassé, heureusement. Mais quoi qu’il en soit, la blessure était toujours douloureuse. Après quelques efforts, je pu enfin faire mon chemin vers l’extérieur. Je fus agréablement sur